3020 ou 3018 : quel numéro appeler en cas de cyberharcèlement ?

Le cyberharcèlement et ses impacts

Notre société évolue et intègre toujours plus de technologies connectées à notre quotidien. Les smartphones, et l'accès à Internet d'une manière générale, exposent les enfants de plus en plus jeunes à une nouvelle forme de harcèlement : celle recourant aux messageries, aux réseaux sociaux ou encore aux forums et autres plateformes en ligne.

Le cyberharcèlement et ses conséquences psychologiques et sociales

Le cyberharcèlement se définit comme un acte répété à caractère violent ou agressif, à l'encontre d'une victime, perpétré intentionnellement par un individu ou un groupe de personnes en utilisant une voie de communication électronique. Loin d'être anodin, il se poursuit en dehors du cadre scolaire et atteint les enfants et les adolescents jusque dans leur foyer. Injures, moqueries, intimidations, rumeurs, diffusion de photos ou de vidéos intimes sont autant de violences pouvant être subies à tout moment du jour et de la nuit.

Cette intrusion, dépassant l'enceinte de l'école ou du collège par le biais d'Internet et des téléphones portables, augmente encore le risque de troubles psychologiques, d'angoisses et de traumatismes chez la victime, qui ne trouve nulle part un refuge sécurisant.
Le cyberharcèlement peut donc avoir de graves conséquences pour la victime et sa santé mentale. Un danger bien identifié et éminemment redouté par les collégiens et les lycéens : il est la crainte n°1 des ados en ce qui concerne leur utilisation d'Internet, et 64 % d'entre eux redoutent d'être victimes de cyberharcèlement selon la deuxième édition du Baromètre de la parentalité, réalisée par OpinionWay pour la MAE en mai 2024.

L'importance de la sensibilisation au cyberharcèlement

Longtemps sous-estimée, la persécution en milieu scolaire est aujourd'hui au cœur d'un plan gouvernemental interministériel. Depuis 2021, le programme pHARe de lutte contre le harcèlement à l'école, au collège et au lycée œuvre pour la prévention, en organisant des journées de sensibilisation durant l'année et en créant des plateformes interactives consacrées à la question. Le cyberharcèlement est au cœur de la démarche. Ce type de comportements malveillants se développe tant que 37 % des parents s'inquiètent que leur enfant devienne un harceleur, révèle la deuxième édition du Baromètre de la parentalité de la MAE.

En libérant la parole sur le sujet, en alertant sur les risques et les conséquences des actes de cyberharcèlement et en éduquant chacun à plus d'empathie et de bienveillance, le gouvernement espère infléchir la courbe et entraîner une réduction des cas.

3020 ou 3018 : vers un numéro unique anti-harcèlement

Dans le cadre du plan anti-harcèlement présenté en septembre 2023 par Élisabeth Borne (ex-Première ministre), le 3018 est devenu la ligne unique de signalement des cas de cyberharcèlement. Oubliez le 3020 !

Explication du transfert de services du 3020 vers le 3018

Initialement, deux numéros verts étaient dédiés aux problématiques de harcèlement scolaire :

• Le 3020, destiné aux victimes de tous les types de harcèlement rencontrés en milieu scolaire,
• Le 3018, dédié à la prise en charge des victimes de cyberharcèlement.

Afin de simplifier les démarches des enfants et des adolescents, il a été décidé qu'une seule ligne serait conservée quelle que soit la forme de harcèlement subie. C'est le 3018 qui a été retenu pour devenir la ligne d'urgence nationale unique. Néanmoins, les changements s'opèrent en douceur, laissant le temps à tous de les assimiler.

Objectifs du numéro unique anti-harcèlement scolaire

Avec une seule ligne d'urgence, le gouvernement espère faciliter la prise de contact des victimes avec une plateforme de soutien performante. Complété d'une application à télécharger, le 3018 dispose désormais d'une capacité d'intervention décuplée en France, garantissant une prise en charge rapide des jeunes.

Avantages du numéro unique pour les victimes de cyberharcèlement

Le 3018 ne laisse plus de place au doute. En cas de problème de violences numériques, il est le seul numéro à composer pour obtenir de l'aide rapidement. L'application en téléchargement gratuit vient améliorer les prestations d'assistance et permet d'accéder à une procédure accélérée de suppression des contenus préjudiciables diffusés en ligne.
Le 3018 regroupe tous les contacts utiles aux victimes et à leurs proches : aide psychologique, dépôt de plainte, services d'urgences vitales.

Présentation du numéro 3018 : la ligne anti-cyberharcèlement

Le 3018 est un numéro d'écoute à destination des jeunes victimes ainsi que des témoins de situations de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement.

Description du 3018 et de sa mission

Le numéro vert met en contact de manière anonyme les enfants, les adolescents, leurs parents et leurs enseignants, avec des écoutants (psychologues, juristes, experts des violences numériques). Ces derniers offrent leurs services gratuitement, pour conseiller, rassurer et aider leurs interlocuteurs face à une situation de harcèlement sur Internet. Ils sont aussi en mesure d'intervenir et d'accélérer la procédure visant à supprimer du contenu litigieux ou des comptes illégaux.

Types de situations traitées par le 3018

Le 3018 est le numéro d'urgence anti-cyberharcèlement à composer en cas d'actes de violence répétés perpétrés à l'encontre d'une même personne par le biais d'Internet. La victime elle-même peut bien entendu appeler, mais vous pouvez également en prendre l'initiative si vous suspectez, apprenez ou constatez que votre enfant est cyberharcelé.

Sont considérés comme faits de cyberharcèlement scolaire les humiliations, brimades et rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok...) ou par messageries et tchats en ligne. Il peut s'agir de :

• Propos discriminatoires, diffamants, humiliants ou insultants,
• Propagation de rumeurs,
• Menaces et incitation à la violence,
• Diffusion de photos ou de vidéos compromettantes ou à caractère sexuel ou sexiste,
• Détournement d'images,
• Usurpation d'identité par la création de faux comptes.

Services offerts par le 3018

La ligne d'urgence gratuite 3018 est en capacité :

• D'écouter les victimes et leurs proches de manière anonyme et confidentielle.
• De recueillir des témoignages.
• De répondre aux questions des harcelés et de leur entourage.
• De délivrer des conseils pour affronter la situation et réagir convenablement.
• D'orienter vers les services compétents si nécessaire (urgences policières, de santé...).
• D'accélérer les démarches pour supprimer du contenu en ligne en quelques heures.

Utilisation du 3018 : contexte et méthode de contact

Comment contacter le 3018 ?

Accessibles 7 jours sur 7 de 9 h à 23 h par appel téléphonique, les écoutants du 3018 sont également joignables par e-mail et par tchat via Messenger, Whatsapp ou le site Internet 3018.fr. Un téléphone ou un ordinateur suffisent donc à prendre contact.

Qui peut bénéficier de l'aide du 3018 ?

Le numéro vert d'urgence est à disposition des enfants, des adolescents, de leurs parents et de leur entourage d'une manière générale (amis, famille, enseignants...). Toute personne en difficulté, face à une situation de cyberharcèlement subie ou constatée, peut prendre contact avec les écoutants du 3018 pour obtenir des conseils, du soutien et un accompagnement.

Dans quelles circonstances est-il nécessaire d'appeler le 3018 ?

Différents scénarios entrent dans le cadre du harcèlement sur Internet. Dès le premier soupçon ou les premières répétitions de cyber agressions subies ou constatées, il convient de contacter le 3018. Illustrons nos propos de manière plus concrète, en prenant le cas d'un collégien prénommé Thomas, dans des situations distinctes :

• Thomas découvre qu'un compte Instagram a été créé sous son nom et utilise son image pour diffuser des contenus lui étant étrangers.
• Des élèves de la classe de Thomas lui envoient des messages d'insultes et le menacent de violences.
• Des photos détournées de Thomas sont partagées sur Facebook pour se moquer de lui et générer des commentaires injurieux.

Chacune de ces situations, si elle est répétée, justifie un appel au 3018. Si vous êtes parent ou proche d'un jeune subissant des attaques et que vous doutez du caractère délictueux de ces actes, les experts et les juristes de la ligne verte pourront vous répondre.

Conseils pour maximiser l'aide reçue par le 3018

Chaque prise de contact est traitée sérieusement par les écoutants, qu'elle mène à une procédure judiciaire ou simplement à quelques conseils. Pour optimiser votre appel et donner du poids à votre affaire, si vous décidez de poursuivre les harceleurs, vous pouvez entreprendre quelques démarches.

En collectant des preuves datées (captures d'écran, enregistrements, impressions...) et en déposant une main courante contre le ou les auteurs du cyberharcèlement de votre enfant, vous constituerez un dossier solide. L'historique des attaques numériques est aussi important que la teneur des violences.

Parallèlement, le site Pharos et l'application du 3018 vous permettent de signaler le contenu illicite aux forces de l'ordre. Il est également possible de vous rendre directement en gendarmerie ou au commissariat de police, ainsi que de prendre contact avec l'hébergeur du site ou du réseau social, afin d'obtenir la suppression dudit contenu.

Autres ressources que le 3018 pour faire face au cyberharcèlement

Associations, outils de prévention : les autres ressources disponibles

Le programme de prévention pHARe instauré par le ministère pour lutter contre ce fléau du préau propose de multiples supports éducatifs et outils pédagogiques. Le Jeu de l'Oie de la MAE est une bonne illustration de format ludique intégré à la campagne de prévention. De nombreuses associations d'aide à l'enfance et d'écoute pour les adolescents et les jeunes adultes sont également joignables pour obtenir du soutien. Fil santé jeunes, Le Trèfle 2.0, Allo Écoute Ado ou Brind'Écoute sont des exemples d'organisations pouvant être contactées gratuitement et de manière confidentielle.

Conseils pratiques pour protéger sa vie numérique et gérer le cyberharcèlement

La vigilance est de mise dans toute pratique informatique. Plus encore lorsque votre enfant ou votre adolescent fréquente les réseaux sociaux et s'expose à la malveillance d'autres internautes. Une limitation des accès des plus jeunes peut les préserver de nombreux soucis. Le dialogue demeure également un facteur clé pour déceler des cas de harcèlement : un ado ou un enfant habitué à échanger avec ses parents se livrera plus facilement à eux.

À notre époque hyperconnectée, les enfants sont plus exposés que jamais aux risques du cyberharcèlement ! C'est pourquoi cette année encore, pour la rentrée 2024, la MAE a étoffé les garanties harcèlement et cyberharcèlement sur son contrat 24/24+.

• Assistance psychologique 24h/24,
• Conseil nutrition santé,
• Accès au service d'informations juridiques en cas d'atteinte à l'image de l'enfant sur Internet (e-réputation),
• Suppression / noyage des contenus malveillants liés à l'image de l'enfant sur Internet,
• Accompagnement au déménagement.

Agissez et protégez vos enfants en souscrivant une assurance scolaire 24/24+, la plus complète de nos formules. Et n'hésitez plus : le 3018 est la ligne unique pour signaler un cas de cyberharcèlement. Veillez à ce que votre enfant en ait connaissance.

FAQ du 3018

Que faire si le 3018 ne répond pas ?

Si toutes les lignes du 3018 sont occupées, le tchat de discussion Internet et le formulaire de prise de contact de e-enfance.org sont accessibles en permanence. Un interlocuteur lancera la conversation rapidement.

Peut-on contacter le 3018 de l'étranger ?

Le numéro fonctionne par le biais de WhatsApp, aux horaires d'ouvertures français. Il est également possible de joindre les services du 3018 depuis l'étranger, en se connectant au site Internet de l'association e-enfance.org, par tchat ou par mail.

Quels autres moyens existe-t-il pour signaler le cyberharcèlement ?

Les faits de harcèlement sur Internet et sur les applications connectées peuvent être signalés aux services des forces de l'ordre (police et gendarmerie). Dans le cadre scolaire, le directeur de l'établissement est le référent à informer.